Zone éditable

 

 8h00 du matin: Nous partons de Paksé à bord d'un minibus bondé conduit par un chauffeur excité du klaxon. Il évite, par de grandes embardées sur les bas cotés, les animaux nombreux traversant la route. Nous arrivons deux heures et demi plus tard, heureux d'être encore vivant, au hameau de Ban Nakusang sur la rive gauche du Mékong.

 Nous embarquons sur une grande pirogue motorisée pour une petite demi-heure de navigation et accostons sur le nord de l'île de Don Khon. 

 

  • POINT DE CHUTE A DON KHON

 Les quelques guesthouses se situent au village de Ban Khon entre un chemin de terre et le Mékong, la plupart en construction bois et terrasse les pieds dans l'eau.

 Nous logeons à la Souksanh Guesthouse. A travers les interstices du plancher disjoint des chambres nous pouvons apercevoir le Mékong. La douche et le lavabo par l'intermédiare d'une pompe, y puisent d'ailleurs l'eau nécessaire à vos ablutions.

 Les repas sont servis sur la terrasse par un personnel digne représentant de la langueur Laotienne. " Ne craignez pas d'être lent. Craignez seulement d'être à l'arrêt ".  

 

  • DECOUVERTE DE DON KHON

 Avant de quitter le Laos pour s'inviter au Cambodge, le Mékong joue l'extravagant. Il goutte aux plaisirs de l'école buissonnière. Il s'émancipe en faisant fi des deux rives qui le contenaient sur ses parcours amont. On ne sait plus où il va, jusqu'où il s'étend, fractionnant les terres en de multiples îles qu'il isole par des torrents impétueux ou de larges bras coulants.

 Don Khon est une de ces îles.

 Sur Don Khon il n'y a aucune route bitumée, aucune automobile. On se déplace à pieds ou à bicyclette.

 Les commerces sont quasi inexistants et les îliens se ravitaillent en un ballet continuel d'embarcations se dirigeant sur Ban Nakusang.

 La pêche, de petites rizières, des cocotiers, quelques buffles et volailles diverses ainsi que le tourisme naissant constituent les seules ressources de l'île.

 La plus grande partie de sa surface est envahie de jungle traversée en son milieu par une ancienne voie ferrée construite par les Français du temps des colonies. Il n'en reste que quelques vestiges et deux vieilles locomotives rouillées et délabrées, une au nord l'autre au sud. Du passé colonial nous trouvons aussi un  joli pont en pierre reliant Don Khon à Don Det ainsi que quelques bâtiments abandonnés, telle l'ancienne école.

 Les infrastructures liées au tourisme sont des plus sommaires et ne dénaturent en rien la vie de l'île. Nous nous y sentons bien.

 Le cri des singes perçus à travers les arbres immenses, des papillons somptueux butinant une flore qui décorent de multiples couleurs les sentiers nous mènent inévitablement par des ponts en bois ou des détours à travers les buissons sur le roi des lieux: Mister Mékong. Tu t'assoies, le dos calé contre un tronc d'arbre, en évitant bien sur de poser tes fesses sur une communauté de fourmis rouges et il ne te reste plus qu'à ouvrir grands tes yeux: le fleuve s'occupe du scénario.

 Le décor est planté pour des balades magnifiques.

 

 

 

 

                           

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CARNET DE VOYAGES

LE MONDE EST UN LIVRE,
ET CEUX QUI NE VOYAGENT PAS N'EN LISENT QU'UNE PAGE.
ST AUGUSTIN

Don Khon