Nous avons rencontré kaï au bar de la Chat House où il officie en tant que guide attitré de la guesthouse. Autour d'une Singha Beer, il nous a adapté un trek sur mesure correspondant à nos souhaits.

Deux jours plus tard, sac au dos et bonnes chaussures aux pieds nous retrouvons notre guide et un couple d'Hollandais avec leurs trois enfants. Les présentations faites, nous chargeons le tout dans un songthaew (taxi camionnette), direction la rivière Mae Kok où nous embarquons sur un long tail pour une remontée du cours d'eau. Quarante minutes de navigation plus tard, c'est l'accostage à Ban Ruam Mit pour la pause déjeuner. Une petite balade autour du village à dos d'éléphant  et nous reprenons le bateau pour rejoindre l'autre rive, quelques kilomètres en amont. La rivière s'est considérablement rétrécie et la forêt tropicale devient omniprésente.

 

Sur la berge nous attend un petit bonhomme, machette à la ceinture, ami de Kaï. Paysan dans un village Lishu, c'est chez lui que nous allons être reçus.

Pour la suite, notre guide forme deux groupes. Il encadrera les Hollandais (ils emprunteront un itinéraire plus adapté aux enfants) et l'autre groupe (geneviève et moi) suivront Tjanta.

Kaï me tape sur l'épaule en souriant:" it's good for you,no ? ". Nous lui avions demandé un trek en groupe restreint et des contacts "nature" avec les ethnies rencontrés !!!!!!!!!!!

Tjanta parle son dialecte à lui et ne comprend pas un mot d'anglais, mais son sourire nous rassure. ll est vrai que lorsque le chemin a disparu sous la végétation et qu'il a fallu se frayer un passage à coups de machette, nous nous sommes regardés Geneviève et moi et il y a eu comme un petit flottement d'angoisse. Et oui, la jungle, son atmosphère étouffante, ses animaux que l'on imagine cachés derrière ces arbres gigantesques  nous cachant la lumière et ce silence quasi permanent qui vous prend aux tripes (moi j'imaginais cette forêt avec plein de chants d'oiseaux), et bien quand on ne connait pas, on ne fait pas le mariole. Un conseil: si vous avez dans l'idée de visiter la ferme aux serpents à Bangkok, faites le si possible après le trek mais pas avant !!!!!!

Deux heures de marche plus tard, nous retrouvons un petit chemin dégagé sous une forêt de bambous. La marche devient plus facile et un litre de sueur plus tard, nous franchissons une sorte de porche fait de branches entrelacées:la porte aux esprits. Encore quelques hectomètres et nous débouchons à l'orée de la forêt, au sommet d'une colline surplombant un petit village.

Une ribambelle de mômes, prévenus de notre arrivée accourt à notre rencontre. Les sourires échangés, les langues se délient, et surprise, deux ou trois d'entre eux, les plus grands, nous parlent en anglais, des mots simples mais qui suffisent au dialogue. C'est à l'école, située à une demi-heure de marche  du village, qu'ils étudient l'anglais.

La vie au village est rudimentaire. IL n'y a pas d'eau courante ni d'électricité. On fait avec les moyens du bord: récupération des eaux de pluie dans de grandes citernes et un ou deux panneaux solaires permettant de recharger de vieilles batteries de camion.

Les maisons sont construites en bambou sur le sol en terre battue, d'autres sur pilotis. La cuisine se fait à même le sol, sur feu de bois. Il n'y a pas de cheminée, la fumée s'évacuant tant bien que mal à travers le bambou.

Les sanitaires communs, un grand lavoir, une casserole pour la douche et des toilettes sèches pour les WC sont batis en parpaings et tôles ondulés.

 Et le tout dans une propreté et une hygiène irréprochables. Le confort est certes spartiate, mais tout est nickel. On mangerait par terre, d'ailleurs on mange par terre..........

Quand à l'accueil, c'est une habitude en Thaïlande, il est tel que l'on en est gêné. Que pouvons nous leur donner en échange ? Nous vivons dans l'opulence, eux n'ont presque rien et c'est nous qui nous nous sentons démunis.

Nous avons apporté aux enfants quelques fournitures scolaires et partagé avec les adultes des Singha beer tirées du sac. Puis l'on s'est "tapé" un litre d'alcool de riz (production locale) en guise d'apéro avec les voisins de Tjanta et c'est d'humeur guillerette que l'on est passé à table pour déguster le repas préparé par Kaï,madame "Tjanta" et les enfants des hollandais.

Repus et fatigués nous avons regagné notre natte de bambou et protégés des insectes par une moustiquaire nous nous sommes endormis comme des "masses".

Réveil à l'aube par le coq ayant élu domicile sous nos pilotis. Petit déjeuner, toilette et c'est les adieux à nos nouvelles connaissances.

 

 

Nous reprenons la route par les plantations de thé. Les champs cultivés laissent la place à la forêt toujours aussi impressionnante. Nous remontons un petit ruisseau et vers midi, nos guides proposent la pause déjeuner.


Les "casseroles", couverts, plats sont coupés et taillés dans différentes grosseurs de bambou. L'eau pour la cuisson des nouilles et légumes est tirée du ruisseau. Un feu de bois est allumé et tels des robinsons, nous dégustons cet étonnant repas sur une nappe en feuilles de palmier.

Nous terminons le trek par une baignade agréable sous une immense cascade.

 

     

 

 

                     

 

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